Le meilleur de livre de parentalité !

Tout parent devrait commencer son apprentissage de la parentalité par un livre. Pour moi c’est celui-ci : Comment les eskimos gardent les bébés au chaud de Mei-Ling Hopgood.

Un livre de parentalité à mettre entre tous les mains.

L’autrice de ce livre de parentalité, d’origine sino-américaine, et maman de la petite Sofia, élève pour des raisons professionnelles sa fille en Argentine. Surprise par les différences d’éducation entre ces deux pays, elle entreprend alors un tour du monde de l’éducation et nous raconte ses découvertes dans cet ouvrage. 200 000 milles ans d’évolution d’Homo sapiens, une seule et unique façon d’élever les enfants aurait-t-elle émergée ? Et bien non. Il semble simplement… qu’il n’y ait pas de règles : « Chaque peuple, pour ne pas dire chaque parent, a sa propre vision de ce qui est bon ou pas pour son enfant »  ! Voyons ce que Mei-Ling Hopgood a ressorti de son tour du monde de l’éducation :

Couverture du livre de Mei-Ling Hopgood
Couverture du livre de parentalité de Mei-Ling Hopgood

Le dodo à travers le monde

En Argentine, il ressort que le dodo n’est pas quelque chose qui doit s’apprendre. On ne s’angoisse pas des réveils nocturnes, ni du fait que le bébé s’endorme ou non dans les bras. S’il préfère être dans son lit, tant mieux, sinon.. Tant pis ! Les berceaux sont conçus pour que les mamans puissent s’y pelotonner, et à l’opposé de la France, on ne s’embête pas à mettre au point un rituel d’endormissement. Quant aux horaires, on s’en fiche un peu : « Il est plus vital de faire régulièrement la fête en famille que de border les gamins à heures fixes. Ce serait triste qu’ils ne partagent pas ces jolis moments en famille, non ? Sortir le soir fait tout simplement partie de l’équation du bonheur ». Dans la même ligne, au Japon l’insomnie infantile n’est pas considérée comme un problème et donne rarement lieu à des consultations médicales, et tout comme en Italie, il y est jugé cruel de de faire dormir un enfant seul dans une chambre la nuit : « La place naturelle de l’enfant est dans les bras de ses parents »

Aux Etats-Unis c’est l’inverse : Coucher tous les soirs à la même heure, et dans un environnement propice au sommeil. « Un sommeil erratique est dommageable à la santé de l’enfant. Certains spécialistes affirment que des problèmes de sommeil dans la petite enfance peuvent aboutir à une modification du terrain cérébral et altérer les fonctions cognitives. Les études confirment non seulement l’importance du temps de sommeil mais aussi de la régularité des heures de coucher «. D’ailleurs, les enfants n’ont pas leur place dans les lieux publics après 20H. L’espace-temps est bien séparé entre les parents et les enfants. En Angleterre certains restaurants sont même interdits aux enfants.

L’autrice, américaine vivant en Argentine, a donc naturellement du mal à se positionner entre ces deux coutumes. Elle finit donc par… ne pas se positionner : au contraire, elle choisit d’embrasser cette différence, ce qui donne tout l’intérêt de ce livre : « Il m’a fallu donner naissance à mon tour pour comprendre qu’il y a de par le globe, mille et une façons d’élever un enfant, toutes passionnantes et se valant à peu près »

Les règles d’éducations, fortement liées aux valeurs

Aux Etats-Unis en 2008, les petits américains de 6-10 ans participaient aux tâches domestiques à raison de 24 minutes par jour, soit 12% de moins qu’en 1992, et 25% de moins qu’en 1981.

Au contraire, en Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud, la plupart des enfants aident leurs parents, et pas qu’un peu. Et il semble qu’ils apprécient les sentiments de compétence et d’appartenance que leur procurent ces travaux. Il est clair que le rapport au travail varie selon les cultures, et cela est vrai pour le travail scolaire également : au Japon ou en Inde, un bon résultat scolaire n’a rien à voir avec la douance mais est le fruit du travail. Une mauvaise note n’est qu’un manque de travail, l’échec est alors un simple manque d’efforts : « Être bon élève c’est la norme, personne n’aurait l’idée de vous traiter d’intello ».

Au contraire, les parents occidentaux ont fortement tendance à penser que le succès découle d’éventuelles facilités. L’occident a également inventé la gamification : L’enfant peut gagner et perdre des points en fonction de son comportement.

Avantages : Les enfants se prennent au jeu et peuvent tracker leur progression.

Inconvénients : Interfère sur les motivations réelles ? A vérifier…

Portage et allaitement

Alors que l’allaitement est considéré comme étrange (bien que de moins en moins) dans les pays industrialisés occidentaux, il est tout naturel dans la plupart des cultures du monde. Les papas Pygmés Aka donnent le sein au bébé comme une tétine en l’absence de la maman. Globalement le portage et le rapport de maternage est fortement lié à la culture d’indépendance du pays. Dans les pays occidentaux, l’indépendance est érigée en but ultime, et on élève les enfants en ce sens, principalement aux Etats-Unis. On les nourrit à heures fixes, chacun a son propre lit et si possible sa chambre. Un bébé américain d’un mois est laissé seul (poussette, transat, siège auto) à peu près 16H par jour, contre deux heures pour un bébé coréen : « Ma belle-sœur coréenne, elle, a dormi avec ses enfants jusqu’à leur entrée en CP, sans une once de culpabilité ».

Donc pas de panique, si votre pédiatre pense que vous faites tout mal sur le dodo, répondez-lui que c’est la norme en Argentine. Si vos amis vous félicitent que votre enfant dorme seul dans sa chambre à 6 mois, n’oubliez pas que du point de vue d’un Italien il serait impensable d’agir de la sorte.J’ai ressorti de la lecture de ce livre de parentalité un adage : Ce qui est la norme quelque part est choquant ailleurs et inversement. Donc quoi que vous fassiez, il existe un pays du monde… où vous avez raison… Et un où vous avez tort.

Il ressort néanmoins comme état de fait, que dodo dans son lit, pas de portage, pas d’allaitement etc, : du point de vue du reste du monde, la façon d’élever les enfants en occidents est bien curieuse

Nous sommes donc en France dans un croyance éducative à priori minoritaire sur le globe. Mais là encore, qui a raison ou tort, vous aurez compris que cette question est bien hors de propos… Il semble donc que pour les parents que vous êtes : des réponses toutes faites n’existent pas.

Ces questionnements n’en restent pas pour le moins passionnants et nous reviendront sur beaucoup au fur et à mesure des articles de Babisère 

Si vous êtes une structure de parentalité, et que vous souhaitez animer un atelier autour de ce thème, avec un atelier que j’ai créé pour la ludothèque de Seyssinet-Pariset, n’hésitez pas à me contacter 

Atelier lecture parentalité. Atelier ludothèque Seyssinet-Pariset (Isère)
Atelier lecture parentalité. Atelier ludothèque Seyssinet-Pariset (Isère)

Partager sur les réseaux sociaux

Laisser un commentaire

Inscrivez-vous

La newsletter Babisère